Brak tłumaczenia
#Gombrowicz #Cosmos #Vence #Performance #FRANCE #15DECEMBRE COSMOS-COSMOS Tomasz Nosiński – voix,
#Gombrowicz #Cosmos #Vence #Performance #FRANCE
#15DECEMBRE
COSMOS-COSMOS
Tomasz Nosiński – voix, Ingar Zach, Lê Quan Ninh - percussions
Jacqueline Sobiszewski - conception lumières, Michał Libera - livret, dramaturgie
La performance n'est ni une pièce de théâtre ni une lecture performative. C'est la musicalité de „Cosmos”
mise en scène pour un acteur, deux percussionnistes et une conceptrice lumières. Gombrowicz a
méticuleusement travaillé sur la relation entre le sujet du livre et les aspects rythmiques/mélodiques du
texte, ainsi peut-il y avoir ici une pertinence à entendre "Cosmos". Le concept principal n'est ni plus ni
moins que de mettre en évidence les aspects sonores du texte écrit dans sa relation avec son contenu
philosophique.
"Cosmos" peut être vu comme un traité sur la séparation (de toujours trop) de choses et leur
rapprochement arbitraire ou, en d'autres termes, un chef-d'œuvre sur la façon dont les choses deviennent
des signes. La séparation des choses, musicalement parlant, s'appelle un "staccato". Leur rapprochement -
un "legato". Ainsi, l'idée centrale de la performance est d'exprimer et de compliquer les relations entre les
deux éléments musico-philosophiques du cosmos - être séparés et en même temps chercher à se lier.
La structure de la performance reflète ce diagnostic. Elle présente quelques "objets" initialement séparés
du livre. Ce sont: le Moineau, le Bout de bois, le Chat, Lucien et le Prêtre en leur position staccato dans la
"réalité cosmique". Entre ces choses, il y a un intermédiaire, le legato, un faiseur de connexion qui est un
autre "objet" du livre - une Flèche ("aujourd'hui, ex post, je sais que c'était la flèche qui était la plus
importante" écrit Gombrowicz, parce que la flèche est celle qui rapproche, relie ensemble les éléments).
Au cours de la performance, cette division claire des rôles devient de plus en plus floue.
Le livret a été préparé en utilisant la méthode que Gombrowicz a lui-même présentée dans "Cosmos", à
savoir - partir de divers éléments sans rapport et les réunir d'une manière apparemment arbitraire.
Sûrement, plus la sélection des éléments est arbitraire, plus la démonstration de la nature perverse du
cosmos est convaincante. Il n'y a pas d'autre façon. Comme le présente Leonard Neuger: "Le paradoxe de
"Cosmos": toute la consistance que je trouve dans le roman fera de moi l'un de ses personnages". Le livret
est ainsi une perspective perverse et cosmique (au sens de Gombrowicz) du «Cosmos» de Gombrowicz.
D'où le titre: "Cosmos-Cosmos".
par Michał Libera