Od anonimowego studenta do uznanego pisarza - miejsca, spotkania, wspomnienia.
Spacer śladami Gombrowicza w Paryżu. Wolne daty : 21 kwietnia (po francusku) i 26 maja (po polsku) o godz.11:15, czas trwania 2 godziny, Miejsce spotkania: 12 Place du Pantheon, Paryż. Rezerwacja obowiązkowa: Ten adres pocztowy jest chroniony przed spamowaniem. Aby go zobaczyć, konieczne jest włączenie w przeglądarce obsługi JavaScript., udział bezpłatny. Przewodnik: Mariola Odzimkowska
Opis szczegółowy:
1) Poczatek spaceru: 12 place du Panthéon, Université Panthéon-Assas 2) Théâtre de l’Odéon, place de l’Odéon 3) Restauracja Le Boul'Mich, 116 Boulevard Saint-Germain 4) Rue Bonaparte, przed Le Café de Flore 5) Muzeum Luwru 6) Comédie Française, place de la Comédie française 7) Opéra Garnier, place de l’Opéra, naprzeciwko Café de la Paix
La balade débute devant l'Institut des hautes études internationales, Université Panthéon-Assas, 12 place Panthéon, ramenant les promeneurs en 1928, année où le jeune Gombrowicz, diplômé de droit à Varsovie, arrive pour la première fois à Paris pour étudier pendant un an les relations internationales. Le quartier latin où se situe l'Institut s’avérera très important pour les premières polémiques de Gombrowicz avec la jeunesse parisienne: « En tant que Polonais, en tant que représentant d’une culture moins forte, il me fallait défendre ma souveraineté - je ne pouvais pas permettre que Paris l’emporte sur moi !» (Souvenirs de Pologne)
On se dirige ensuite, traversant le Quartier latin, vers le prestigieux Odéon Théâtre de l'Europe, place de l’Odéon, où plusieurs pièces de Gombrowicz furent mises en scène pour la première fois en France: Yvonne, princesse de Bourgogne en 1965 par Jorge Lavelli, puis en 1981 par Jacques Rosner ; Le Mariage en 1992 par Jerzy Jarocki.
On arrive ensuite au restaurant Le Boul'Mich où Gombrowicz a passé beaucoup de temps entre 1928 et 1929, y rencontrant Chou, un étudiant chinois, amoureux de Bach, tout comme lui. Cette amitié peu connue, dont le Boul’Mich était le lieu presque quotidien façonnera, par la conversation et par l’observation, le regard si particulier de Gombrowicz sur les Parisiens, français ou étrangers.
La promenade se poursuit ensuite boulevard Saint-Germain en passant par 63 rue de Seine où Adam Mickiewicz créa Pan Tadeusz dans les années 1832-34. Cela nous permet de parler de Trans-Atlantique de Gombrowicz qui est considéré comme une parodie de Pan Tadeusz. Nous nous arrêtons ensuite rue Bonaparte devant le Café de Flore. Jean-Paul Sartre, que Gombrowicz admirait, était un habitué du Café de Flore et des Deux Magots. Dans son Journal Gombrowicz, exprime à la fois son admiration vis-à-vis de Sartre et se confronte de façon polémique aux idées centrales de l’existentialisme sartrien.
Nous traversons ensuite la Seine en passant par le pont des Arts pour s'arrêter devant Le Musée du Louvre que Gombrowicz a visité pour la première fois en 1928 et une dexième fois en 1963. Il décrit ses impressions de cette visite dans Souvenirs de Pologne : « Le monde artistique m’attirait par sa liberté et son éclat, mais il me rebutait moralement et physiquement. Cette visite au Louvre n’était donc pas si innocente que cela. Escaliers. Statues. Salles. » Il sort du musée agacé par l'idolâtrie exprimée par les visiteurs vis-à-vis des tableaux.
Dans la deuxième partie de la visite, on découvre le Gombrowicz qui a réussi à prendre « le taureau de la supériorité occidentale » par ses cornes pour finir par être reconnu et admiré, fût-ce de façon posthume.
Nous nous arrêtons dans un premier temps devant La Comédie française où le Journal de Gombrowicz a été lu par Andrzej Seweryn en 2001, où sa pièce Le Mariage a été mise en scène par Jacques Rosner en 2004. Nous longeons ensuite l'Avenue de l'Opéra pour arriver à la Place de l'Opéra. A gauche de la place de l'Opéra on voit Le Café de la Paix, un des endroits préférés du Gombrowicz-écrivain, à son retour d’Argentine en 1963 – donc 35 ans après son premier voyage à Paris. La raison de ce voyage européen c'est le prix littéraire qu'il reçoit de la part de la fondation Ford à Berlin. Les premières nuits, l'écrivain loge à l'Hôtel rue Helder, à deux pas de l'Opéra. Mais c’est au Café de la Paix que Gombrowicz aime rencontrer le milieu littéraire, plus particulièrement celui de l'Institut littéraire Kultura.
La balade se termine devant l'Opéra Garnier, le premier opéra au monde qui a mis en scène Yvonne, princesse de Bourgogne en 2009, par Luc Bondy.
Cette balade montre à quel point Paris a été une ville décisive dans la reconnaissance internationale de l'écrivain polonais. Quand Gombrowicz-étudiant écrivait qu'il partait à Paris, au « cœur de l'Europe » en 1928, il ne pouvait pas savoir que durant ce séjour en France – dans un train allant vers le Sud - il déciderait de devenir écrivain : « J'entreprenais ce voyage avec l'esprit bouillonnant, pleins de ferments accumulés pendant mon séjour à Paris et, cette nuit-là, la chose est devenue évidente à mes yeux : je serai artiste, écrivain » (Souvenirs de Pologne).
Si Paris a joué un rôle déterminant dans la vie et l’œuvre de Gombrowicz, c’est dans le Sud de la France, à la Villa Alexandrine, à Vence, que l’écrivain passera les cinq dernières années de sa vie avec sa femme Rita. Et c’est dans cette même Villa que vous trouverez le premier Espace muséal consacré à Gombrowicz en dehors des frontières polonaises. Le premier Musée Gombrowicz fut ouvert en Pologne à Wsola près de Radom et existe depuis 2009.
Les balades sur les pas de Witold Gombrowicz à Paris sont réalisées dans le cadre de la bourse du budget du Ministre de la Culture et du Patrimoine National de la République de Pologne