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« Mais que se passait-il au château – colosse millénaire qui dans la nuit tombante dressait au milieu des eaux son redoutable étagement de pierre, masse énorme de murs solitaires et fiers entre lesquels, parmi les ruines d’une splendeur passée et les vestiges de fastes révolus, passion, peur et folie menaient la danse ? »

Le roman Les Envoûtés est une parodie du roman d’épouvante dans le genre gothique d’Horace Walpole, doublé d’un roman feuilleton à la Eugène Sue.

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Dessin de Mieczysław Górowski.


« Fabriquer un bon roman destiné aux dix mille, ou même cent mille esprits supérieurs – c’est toujours faisable, c’est même banal et ennuyeux. Mais écrire un bon roman pour le lecteur moyen, l’homme inférieur qui goûte autre chose que ce que nous appelons la « bonne littérature... »
Souvenirs de Pologne
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La publicité "Tous les jours un roman !" pour les publications à « trois sous » dites « à couverture rouge » qui étaient très populaires en Pologne dans les années 1930. Ici, il s’agit du roman sentimental "Les épreuves de la vie".

Après deux ou trois tentatives, dans les années 1920, pour écrire des bons « mauvais romans » ou des « romans pour les cuisinières » qu’il détruisit, Witold Gombrowicz écrivit un feuilleton Les Envoûtés publiés dans deux quotidiens polonais, sous le pseudonyme de Zdzisław Niewieski, allusion à la rivière Niewiaza en Lituanie.
Le premier épisode a paru le 4 juin 1939 et le dernier le 30 août, la veille de l’invasion de la Pologne par l’armée de Hitler.
Le 29 juillet, Witold Gombrowicz embarquait pour l’Argentine et quittait définitivement la Pologne.

Longtemps le mystère demeura : Witold Gombrowicz était-il parti en Argentine sans achever son roman-feuilleton ? Ou bien l’avait-il terminé mais la guerre en avait empêché la publication ?

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Dessin de Mieczysław Górowski.


Witold Gombrowicz n’a jamais revendiqué la paternité de ce roman-feuilleton, soit à cause des circonstances de son exil, soit « parce qu’il en avait un peu honte et qu’il avait accepté de l’écrire parce que les honoraires étaient élevés » comme l’a écrit son frère Jerzy Gombrowicz.
L’écrivain ne l’a fait republier sous aucune forme de son vivant.


À la fin de sa vie, Witold Gombrowicz en parlait à ses amis, pour finalement le mentionner dans sa biographie qu’il dicta quelques jours avant sa mort, en juillet 1969. Cette biographie était destinée au Cahier de l’Herne Gombrowicz préparé par Dominique de Roux.

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Dessin de Wiktor Sadowski.


En 1973, quatre ans après la mort de l’écrivain, l’Institut littéraire (Kultura) de Jerzy Giedroyc édite le roman en livre pour la première fois.
À l’automne 1986, Ludwik B. Grzeniewski découvre, dans de vieux journaux conservés par son grand-père, les trois derniers épisodes parus dans le Kurier Czerwony (Courrier rouge) les 1er, 2 et 3 septembre 1939.
Avec les trois derniers chapitres enfin retrouvés, l’édition complète qui fait référence aujourd’hui, paraît aux éditions Wydawnictwo Literackie de Cracovie en 1990 en Pologne.


Ce roman pseudo gothique a inspiré plusieurs adaptations scéniques.

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L’édition italienne de 1991. Dessin de Witkacy, peintre et écrivain, ami de Witold Gombrowicz.