« Être moi, me défendre contre la déformation, garder mes distances avec mes sentiments, mes pensées les plus personnelles, dans la mesure où les uns et les autres ne m’expriment pas véritablement. Telle est la premère obligation morale. »
L’artiste ne raisonne pas, il se défoule. Chez l’artiste, tout se passe simultanément, tout collabore, la théorie avec la pratique, la pensée avec la passion, la vie avec la valorisation et la compréhension de la vie, l’envie d’un succès personnel avec l’exigence de l’œuvre en cours, les exigences de l’œuvre avec la vérité universelle, la beauté, la vertu, il n’est rien qui puisse prétendre à dominer le reste, tout est interdépendant, comme dans tout organisme vivant. […]
S’attaquer à ce qu’on méprise, à ce qu’on déteste, à la violence, à la fausseté, à la cruauté, à toute scélératesse, telle qu’elle se présente, sans se préoccuper des raisons profondes. Je me crée par l’œuvre. D’abord je combattrai, et après j’apprendrai ce que je suis.